
Quimper, capitale historique de la Cornouaille en Bretagne, a une histoire longue et riche, et ses quartiers reflètent encore aujourd’hui les différentes étapes de son développement.
Origines et développement historique
Antiquité
Le site de Quimper, au confluent de l’Odet, du Steïr et du Frout, est occupé dès l’époque gallo-romaine.
On parle parfois de Civitas Aquilonia, un centre administratif et commercial de l’Armorique.
Le port intérieur permettait le commerce avec la Manche et au-delà.
Haut Moyen Âge (Ve–Xe siècles)
Le nom Kemper vient du breton kemper = “confluent”.
Fondation d’un évêché : Quimper devient un centre religieux important sous la figure de saint Corentin (patron de la ville).
Le bourg épiscopal se développe autour de la cathédrale primitive.
Moyen Âge central et tardif
Quimper est une ville fortifiée avec remparts et fossés.
On distingue trois noyaux :
La Cité : autour de la cathédrale et de l’évêché (centre religieux).
Le Bourg : rive gauche de l’Odet, centre commerçant avec halles et marchés.
Locmaria : village monastique spécialisé dans la poterie et la faïence (abbaye bénédictine).
Époque moderne (XVIe–XVIIIe siècles)
Déclin relatif après les guerres de la Ligue, mais la faïence de Locmaria devient célèbre au XVIIIe siècle.
Le commerce maritime reste actif via le petit port fluvial.
XIXe siècle
Destruction progressive des remparts, expansion vers les faubourgs.
Arrivée du chemin de fer en 1863, industrialisation modeste.
Urbanisation des quartiers de Kerfeunteun et Ergué-Armel (anciens villages annexés plus tard).
XXe siècle à aujourd’hui
Annexions : Kerfeunteun (1960), Ergué-Armel et Penhars (1960).
Reconstructions après les destructions partielles de 1944.
Développement de zones résidentielles et zones commerciales périphériques.
Les principaux quartiers actuels et leur identité
Centre-ville historique
Autour de la cathédrale Saint-Corentin (gothique flamboyant).
Ruelles pavées, maisons à pans de bois, anciennes halles.
Ancienne séparation entre la Cité (religieuse) et le Bourg (commerciale).
Locmaria
Sur la rive gauche en aval du centre.
Quartier historique de la faïence HB-Henriot.
Abbaye bénédictine, jardins et pont médiéval.
Kerfeunteun
Ancienne commune rurale au nord-ouest.
Devenue zone résidentielle, avec un cœur de bourg et des équipements sportifs.
Mélange d’habitat ancien et pavillonnaire.
Ergué-Armel
Ancienne commune au sud, avec un bourg ancien et zones pavillonnaires.
Proximité des zones d’activités et de l’hippodrome.
Penhars
À l’ouest de la ville, ancienne commune.
Quartier populaire avec grands ensembles des années 1960–70 (Kermoysan).
Réhabilitations récentes, équipements culturels (MPT Penhars).
Prat Maria – Créac’h Gwen
Zone mixte avec activités économiques, équipements sportifs, parc d’expositions.
Rozmaria, Terre-Noire, Frugy
Autres secteurs résidentiels avec identités propres liées à leur histoire de faubourgs ou de village

Voici une carte colorée des quartiers de Quimper
Interprétation des couleurs et repères par quartier
Bien que cette carte ne comporte pas de légende explicite, on peut déduire les plages de couleurs comme suit :
Vert clair (nord-est) : probablement le quartier Kerfeunteun, ancien village devenu zone résidentielle.
Rose/rouge (ouest) : ce pourrait être Penhars / Kermoysan, connu pour ses grands ensembles des années 1960–70.
Bleu clair (centre-sud/est) : vraisemblablement Locmaria, quartier historique de la faïence et ancien village monastique.
Jaune ou beige (zone centrale) : le centre-ville historique, cœur médiéval autour de la cathédrale Saint-Corentin.
Jaune plus foncé ou autre teinte (zone sud-est) : probablement Ergué-Armel, zone résidentielle bien équipée.